Excepté le cas des professions réglementées telles qu’avocat, notaire, médecin, etc., le métier de travailleur indépendant en portage salarial est une activité légale. Il touche actuellement d’innombrables domaines, dont le développement web, le marketing, l’informatique, etc. Mais avant de se lancer véritablement dans l’aventure, mieux vaut décrypter profondément l’univers du portage salarial.
Notions générales sur le portage salarial
Le portage salarial est un métier qui se trouve à mi-chemin entre le statut de salarié ordinaire et l’entrepreneur. Apparu pour la première fois dans les années 1980, le portage salarial se construit autour d’une relation tripartite entre le travailleur indépendant en portage salarial, l’entreprise cliente et enfin l’entreprise de portage. Concrètement, le salarié porté travaille sur la base d’une convention qui le lie avec la société de portage salarial. Il effectue une mission d’expertise au nom de la société de portage, mais au bénéfice d’une entreprise cliente. Cette mission offre une certaine liberté pour le salarié puisqu’il travaille à son rythme. Il mène seul la prospection de la clientèle.
Bien que le salarié porté jouisse d’une liberté de travail, il y a cependant certaines limites qu’il ne faut pas perdre de vue. La société de portage salarial a un droit de regard sur les activités du salarié porté. Elle peut en outre refuser les missions qui ne s’alignent pas avec la convention de portage.
Les avantages du portage salarial
Même si le travailleur indépendant en portage salarial travaille de la même manière qu’un freelance, il bénéficie de certaines protections sociales. En effet, le salarié porté a droit à : des congés payés, une assurance chômage, une assurance responsabilité civile et professionnelle, des cotisations de retraite, des garanties reconnues par les dispositifs de prévoyance sociale contre les risques liés à l’exécution des prestations professionnelles.
Dans son environnement professionnel, le salarié porté est appelé très fréquemment à assister à des conférences ou à des formations continues. Cet autre avantage lui permet de solidifier ses acquis et de développer son réseau professionnel. D’ailleurs, le réseautage est un outil plus que nécessaire pour les travailleurs indépendants.
Les rémunérations du salarié porté
Un salarié qui souhaite s’aventurer dans la profession de freelance doit nécessairement adopter une forme juridique pour sa société comme EIRL, EURL ou encore SASU. Le régime juridique de ces statuts diffère les unes des autres. Là encore, il faut que le freelance maitrise le Droit des sociétés pour choisir au mieux la forme juridique qui correspond parfaitement à ses besoins. Pour le consultant en portage salarial, la situation est différente. Il n’aura pas à créer une entreprise. Bien qu’il travaille de manière autonome, il perçoit un salaire dont le montant est déterminé en fonction du chiffre d’affaires réalisé. Ce salaire dépend également d’un autre paramètre qui est le taux de gestion appliqué.
À part tout cela, dans ses relations avec la société de portage, le salarié porté n’aura pas non plus à se soucier des lourdeurs administratives. C’est la société qui se charge des démarches administratives telles que les factures ou encore les charges complémentaires qui se rattachent à l’activité. Cette facilité administrative représente un avantage majeur pour le salarié porté. En effet, il peut focaliser toute son attention sur son business.