Le statut d’auto-entrepreneur est très rentable. En effet, avec des charges sociales, fiscales et comptables simplifiées, que demander plus ? Cependant, les risques sont bien réels. Avant de mettre en place votre projet, prenez le temps de lire ces quelques lignes. Cela vous permettra de limiter les risques…
La TVA et les charges sociales
Effectivement, le régime d’auto-entrepreneur est avantageux, car on paie moins de charges sociales et moins d’impôt sur le revenu. Toutefois, la TVA sur les investissements n’est pas récupérable. Alors, si vous avez réalisé de lourds investissements, vous perdrez la totalité des TVA sur les achats effectués. En outre, si la balance affiche un déficit, le paiement des cotisations sociales et des impôts sur des bénéfices non réalisés est obligatoire. Aussi, si vous engagez des salariés, les charges sociales sont calculées sur le chiffre d’affaires total.
Remarque : La responsabilité de l’auto-entrepreneur est illimitée. De la sorte, les créanciers peuvent exiger le paiement de leurs dettes sur ses biens personnels. Néanmoins, en faisant une déclaration d’insaisissabilité d’un bien immobilier, les créanciers n’auront pas la possibilité de vendre le bien en question.
Les risques liés à l’activité
En début d’activité, il est normal d’afficher un bilan négatif pendant plusieurs mois. Mais ce n’est pas pour autant que vous devez vous décourager. Selon la nature de l’activité, l’adaptation au marché peut être plus ou moins longue. Ainsi, dès le départ, prévoyez des moyens pour subvenir à vos besoins personnels et professionnels.
Pour limiter les échecs, une étude de marché est indispensable avant la création de l’entreprise. Cela vous permettra de mettre toutes les chances de votre côté pour réussir dans le secteur.
Remarque : En optant pour le régime d’auto-entrepreneur, vous ne bénéficiez plus d’une assurance chômage. Donc, si vous déclarez faillite, vous n’aurez plus aucun revenu !
Les autres risques
Il existe encore d’autres pièges à éviter. La déclaration du chiffre d’affaires est obligatoire, par mois ou par trimestre selon le régime que vous avez choisi. En cas de manquement, vous vous exposez à une pénalité de 48 euros.
Les risques d’impayé existent aussi. Pour minimiser les risques, établissez des factures en bonne et due forme. Utilisez un logiciel efficace capable de faire une relance automatique en cas de retard de paiement. Aujourd’hui, certaines firmes imposent des pénalités de retard pour inciter les clients à ne pas dépasser la date butoir !
Il y a aussi des risques liés à la mauvaise gestion. Pour y remédier, préparez-vous avant d’ouvrir votre auto-entreprise. Suivez des formations adéquates, demandez des accompagnements personnalisés…
Attention ! Pour les risques juridiques, la responsabilité est engagée en cas de défaut de livraison ou de livraison de produits défectueux.
Pour terminer, les activités interdites aux auto-entrepreneurs ne sont pas couvertes par l’assurance. Il convient donc de s’informer sur ce point afin d’éviter les mauvaises surprises plus tard.